Idées SH (1)

 


Idées d'objets d'apprentissage interdisciplinaire en Histoire et Géographie



1. La frontière : La frontière, un objet spatial en mutation

Ce texte est présentée ici en réponse à
l’article « Frontière » de Jacques Lévy, du Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, dirigé par Jacques Lévy et Michel Lussault.

La « frontière » est habituellement comprise comme la « limite de souveraineté et de compétence territoriale d'un État » De nos jours, la prégnance de cette définition semble s'estomper à l'échelle mondiale, accompagnant ainsi le processus de relativisation multiforme de l'État. Il faut y voir l'effet de l'évolution des techniques de transport et de communication, la dynamique et l'ampleur des échanges économiques, mais aussi la prise en considération politique d'une plus grande interdépendance du système-monde. Dans cette perspective, la désactivation sélective des frontières intra européennes n'est qu'une manifestation particulièrement vive d'un processus beaucoup plus vaste, mais très inégal à l'échelle planétaire. Cette tendance ne signifie d'ailleurs en rien la disparition de l'objet même de « frontière ». S'estompant sous ses expressions conventionnelles, la réalité frontalière réapparaît ailleurs, sous d'autres formes, mais toujours en des lieux investis d'une forte capacité de structuration sociale et politique. C'est dans ce travail de renouvellement effectif de la notion que s'est engagé le Groupe Frontière. La démarche conduit naturellement à revenir sur un concept central de la géographie, mais moins à partir de formes attendues que de propriétés.
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Groupe Frontière, Christiane Arbaret-Schulz, Antoine Beyer, Jean-Luc Permay, Bernard Reitel, Catherine Selimanovski, Christophe Sohn et Patricia Zander • La frontière, un objet spatial en mutation.
http://www.espacestemps.net/document842.html

2. Critères d’Implantations ordres mendiants et ceux des centres commerciaux : quelles logiques ?
Origine de la réflexion, un article de Jacques Le Goff (2005), «Ordres mendiants : la reconquête», in Le Moyen Âge des hérétiques, Les Collections de l’Histoire, no 62, p. 62-67.
En effet, le quadrillage de l’espace urbain par les ordres mendiants et les critères d’implantation (taille des villes, distance avec un autre ordre mendiant, localisaation différenciée selon l’ordre mendiant considéré, ne sont pas sans faire penser aux critères d’implantation des centres commerciaux et de la logique d’enseignes ou de marques.
Carte de l’implantatiion des ordres mendiants dans la ville x au moyen âge et des centres commerciaux dans cette même ville aujourd’hui.

3. Suisse urbaine / Suisse rurale : mythes et réalités : cf article sur La Suisse urbaine : entre ubiquité et absence relativement à la revue EspaceTemps.
4. Cartes à croquer : géohistoire au collège

CONCEPTUALISER PAR LE GRAPHISME par Emmanuelle Tricoire
* Historienne et géographe, elle est professeure d'Histoire, de Géographie et d'éducation civique dans le Secondaire ; elle a enseigné à Metz, à Marseille et à Paris. Actuellement, elle voyage entre Berlin et l'Est européen. Elle y travaille sur l'idée d'Europe. Elle est rédactrice en chef d'EspacesTemps.net.

La séance relatée ici a été réalisée avec des élèves de Cinquième du collège La Fontaine Au Roy à Paris (établissement en Zone d'Éducation Prioritaire). Ils s'est agit de reprendre en classe la démarche de modélisation de Christian Grataloup dans son ouvrage Lieux d'histoire. Cette séance est l'occasion de montrer que les élèves peuvent élaborer ou s'approprier des concepts spatiaux-temporels en concevant des graphismes, voire des modèles. Cette séance s'est déroulée avec la présence active de Christian Grataloup, qui propose également ici sa propre lecture de l'expérience.

Le fil conducteur des séances intitulées « Cartes à croquer » figure dans cet article, qui mène à des liens (indiqués par des italiques) montrant concrètement le travail réalisé.

EspacesTemps.net :
http://www.revues.org/espacestemps.old/imprimer.php3?id_article=261

5. Comment a-t-on nommé le Monde ? par Christian Grataloup

Atlantique, Pacifique, Europe, etc. Nous manions des toponymes pour nous repérer qui ne sont pas des choix innocents. Voyage avec un archéologue du savoir géographique.

Christian Grataloup est professeur à l'université de Denis-Diderot (Paris-7) depuis 1998. Il était auparavant à Reims. C. Grataloup n'a jamais aimé être enfermé dans une spécialité trop étroite et n'aime pas se qualifier professionnellement autrement que comme "géographe" sans adjectif à la suite. Mais son champ principal de préoccupation est la géographie historique, un domaine assez marginal en France, à la différence des pays anglo-saxons. Là non plus, il ne s'efforce pas de se limiter à une période historique et une aire culturelle précise. Il s'intéresse aussi à la modélisation géographique dans le passé des sociétés. En termes plus simples, partant du constat que tous les phénomènes historiques sont bien évidemment localisés, il s'efforce de prendre ces localisations comme un objet d'étude, de faire des cartes et des explications géographiques de l'histoire, en quelque sorte. Il se place donc, en toute modestie, tout autant dans la lignée de F. Braudel que dans celle des géographes du début du siècle. . Plus lié à la réflexion géographique sur le monde contemporain, il participe également à des programmes de recherche sur la mondialisation.

Parmi les dernières publications :
— Lieux d'histoire. Essai de géohistoire systématique, Reclus, 1996.
— L'Espace géographique, n°1-1999 « Mondialisation, les faits et les mots », Karthala, 1999.
— Géo, n° de mars 1999, consacré aux cinq continents.

Comment a-t-on nommé le Monde ?